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17 mars 2006 5 17 /03 /mars /2006 18:49

Rouqaya : la deuxième fille du Prophète

Rouqaya naquit après Zineb (Allah soit satisfait d’elles), bien avant la révélation. Le Prophète (P.S. soient sur lui) était enchanté de sa naissance ainsi que Khadija (Allah soit satisfait d’elle). De coutume chez les Arabes, à la naissance d'une fille leur tempérament s'altérait et leurs visages se déformaient. Parmi eux, certains enterraient vivante leur fille, d'autres la suffoquaient.

A leur sujet, Dieu, qu'Il soit exalté a dit : «Quand on annonce à l'un d'eux une fille, son visage s'assombrit, au moment même il suffoque» (S.16-V.58)

« Il se cache des gens, à cause du malheur qu'on lui a annoncé, -doit-il la garder malgré la honte, ou l'enfouira-t-il dans la terre ? Comme est mauvais ce qu'ils jugent » (S.16-V.59)

Rouqaya et Oum Keltoum avaient été éduquées dans la maison du Souverain de la communauté, par les meilleures femmes qoreïchites. Les parents avaient pourvu à leur direction morale.

 

Son mariage avec son cousin Aâtba fils de  Abou Lahab 

Les Arabes à l’époque mariaient leurs filles toutes jeunes et les envoyaient vivre dans le domicile de leur fiancé sans consommer le mariage vu leur bas âge. Là, elles apprenaient à se familiariser avec leurs beaux-parents, jusqu'à l'âge du mariage.

Abou Talib dit :"Ô ! Mohammed, tu es le fils de mon frère, et tu as marié Zineb à Aba El Aâs fils de Rabîi, alors qu'il n'est pas ton cousin, mais celui de Khadija. Sans elle, il n'aurait eu ni réponse ni mariage".

Mohammed (P.S. soient sur lui) répondit :"Tu as raison, ô ! Mon oncle."

Abou Talib continua :"Nous sommes venus te demander la main de Rouqaya et celle d'Oum Kelthoum, respectivement pour Aâtba et Oûtaïba, fils de ton oncle Abou Lahab, et je ne pense pas qu'il y ait un inconvénient."

Mohammed (P.S. soient sur lui) présenta la chose à Khadija (Allah soit satisfait d’elle), et demanda l'approbation de ses filles (Allah soit satisfait d’elles). Khadija (Allah soit satisfait d’elle) donna son accord, avec quelques réserves car elle savait avec qui allaient vivre ses filles : en compagnie d'Oum Jamil l'extravagante, l'impertinente, femme sans coeur d'Abou Lahab. Ce n'est pas du tout comme cela s'était passé avec le mari de Zineb (Allah soit satisfait d’elle), puisqu'elle vivait avec sa soeur. Cependant, elle respecta l'avis de son mari (P.S. soient sur lui), afin de ne pas le contrarier.

Rouqaya fut mariée à Aâtba fils d'Abou Lahab. Ainsi elle se trouva dans le foyer d'Abou Lahab. Comme l'avait prévu Khadija (Allah soit satisfait d’elle), Oum Jamil créait des problèmes, rendant la vie dure a Rouqaya, et les relations se dégradèrent entre elles. Elle endura les fatigues quotidiennes des travaux ménagers, la colère et la mauvaise humeur de sa belle-mère. Elle (Allah soit satisfait d’elle) supporta tout cela sans jamais se plaindre à son père (P.S. soient sur lui). C'est en sorte grâce à son éducation saine et leur sociabilité qu’elle a pu supporter sans se lamenter ses dures épreuves. Ainsi, Rouqaya endura ce calvaire pendant quatre ans. Néanmoins, Dieu qu'Il soit exalté, avait défendu que cela se réalise.

 

La révélation

Pendant cette période, son père avait reçu la révélation et fut enjoint à exhorter les gens, par là même, à transmettre le message divin. Le Prophète (P.S. soient sur lui) admonesta en premier sa famille.

Les premiers ennemis de l'Islam étaient Abou Lahab et sa femme Oum Jamil. C'est elle qui incita les Qoreïchites à se dresser contre lui et à dénigrer son invocation.

Abou Lahab avait intimé à Aâtba et Outeïba de divorcer de leurs femmes respectives, les menaçant de les renier s'ils ne répudiaient pas les filles de Mohammed (P.S. soient sur lui). Ils mirent à exécution l'ordre de leur père sans conférer.

Trouvant insuffisante à ses yeux la mauvaise action qu'il avait commise, Abou lahab s'était mis à monter les Qoreïchites contre le Prophète (P.S. soient sur lui) et les Musulmans. Il était puissant, influent et perspicace au sein des Qoreïchites.

Dieu, qu'Il soit exalté, a dit à leur sujet : « Au nom de Dieu le Clément le Miséricordieux. Périssent les deux mains d'Abou Lahab, et que lui-même périsse.

Sa fortune ne le met pas du tout à l'abri, ni ce qu'il acquiert. Il sera bientôt jeté dans le Feu plein de flammes, de même sa femme, porteuse de bois,

A son cou une corde de fibres. » (S. Les Fibres -V.1, 2, 3, 4, 5.)

Rouqaya et Oum Keltoum retournèrent dans la demeure paternelle, sans que le Prophète (P.S. soient sur lui) se souciât outre mesure de cela. Il continua sa mission comme si de rien n'était. Là, elles vivaient (Allah soit satisfait d’elle) honorées, respectées et nobles.

 

Son mariage avec Athman ibn ‘Afan

Après quelques mois, Athman (Allah soit satisfait de lui) se présenta pour demander la main de Rouqaya (Allah soit satisfait d’elle). C'était l'un des premiers à avoir adopté l'Islam, lorsque Abou Bakr exhortait les Qoreïchites. Il était de ceux à qui le Prophète (P.S. soient sur lui) avait prédit le Paradis après leur mort. Athman était bel homme et athlétique.

Dieu, qu'Il soit exalté, assembla les deux plus parfaites créatures, d'excellent tempérament, de bon caractère et de parfaite disposition naturelle.

Quand les païens qoreïchites se rendirent compte de l'ampleur qu'avait prise l'invocation de Mohammed (P.S. soient sur lui) sur la fine fleur des Qoreïchites et sur chaque tribu arabe, et de leur échec pour le contrer, les jeunes avaient déjà adopté la nouvelle religion : "L'Islam".

Les musulmans étaient de plus en plus maltraités et, en dépit de tout, ils tenaient bon et prenaient leur mal en patience. Au moment où le Prophète (P.S. soient sur lui) vit ce qui leur arrivait comme mauvais traitement, il leur spécifia : "Partez pour la terre d'Abyssinie, il y a là un souverain juste, dans le royaume duquel l'iniquité n'a pas lieu et dont la terre est aimée, jusqu'à ce que Dieu vous gratifie d'un dénouement heureux".

 

L’émigration vers l’Abyssinie

Au cours des préparatifs, ils étaient quatorze personnes dont quatre femmes : Athman et Rouqaya (Allah soit satisfait d’elle) y étaient également. Le nombre augmentait au fur et à mesure, dépassant les quatre-vingts Musulmans et Musulmanes. L'exode eut lieu vers la terre d'Abyssinie sans incident. Arrivés sur place, ils furent en sécurité.

Les Qoreïchites déléguèrent un émissaire avec un présent auprès du Negus, pour leur renvoyer les fugitifs. Il déclina leur offre et porta secours aux Musulmans, leur offrant l'hospitalité.

 

Le retour a la Mecque et la mort de khadija (Allah soit satisfait d’elle)

Les émigrés d'Abyssinie eurent vent de la victoire des Musulmans sur les impies qoreïchites et apprirent que La Mecque s'était convertie à l'Islam. Nombreux furent ceux qui revinrent à La Mecque ; Athman et Rouqaya (Allah soit satisfait d’elle) étaient du voyage. Là, ils durent affronter la réalité qui était tout autre que ce qu'ils avaient entendu dire. C'était une ruse des Qoreïchites, pour faire revenir les émigrants et se venger d'eux.

Lorsque Rouqaya (Allah soit satisfait d’elle) se rendit au domicile parental, il n'y avait plus personne. Ses soeurs lui apprirent que leur mère (Allah soit satisfait d’elle) était morte. Roukaya (Allah soit satisfait d’elle) pleura amèrement et porta le deuil.

 

Son émigration avec son mari Athman vers Médine

Les Qoreïchites accentuèrent leur tyrannie contre les Musulmans. Le Prophète (P.S. soient sur lui) stipula clairement à ses compagnons d'émigrer vers Médine; Athman et Rouqaya (Allah soit satisfait d’elle) était à nouveau du voyage.

A Médine les Ansars (Allah soit satisfait d’elle) les accueillirent, partageant avec eux biens et foyers.

Rouqaya (Allah soit satisfait d’elle), enceinte de neuf mois, mit au monde un garçon du nom d'Abdallah. C'était l'allégresse, mais hélas elle fut de très courte durée : l'enfant mourut en bas âge.

 

La mort de Rouqaya (Allah soit satisfait d’elle)

Rouqaya fut très affligée de son décès, et tomba gravement malade. Athman (Allah soit satisfait d’elle) l'assista et la traita du mieux qu'il put.

Durant cette période, les Musulmans allèrent combattre les infidèles à Badr. Le Prophète (P.S. soient sur lui) demanda à Athman de veiller et de prendre soin de sa femme (Allah soit satisfait d’elle), et de lui alléger les affres de la maladie. L'affection s'était intensifiée et arriva à son terme. Roukaya rendit l'âme à son créateur en présence de son bienveillant époux (Allah soit satisfait de lui).

Athman (Allah soit satisfait d’elle) la pleura amèrement, il était cruellement affligé. C'était le jour où les Musulmans rentrèrent victorieux de la bataille de Badr. C'était un jour à la fois funèbre et de consécration.

Après avoir appris le décès de sa fille (Allah soit satisfait d’elle), le Prophète (P.S. soient sur lui) entra chez Athman (Allah soit satisfait d’elle), attristé.

Les femmes pleuraient et hurlaient. Omar, fils de Khattab (Allah soit satisfait d’elle), se mit en colère contre elles, leur ordonnant de cesser. Le Prophète (P.S. soient sur lui) dit : "Tout ce qui vient de l'oeil et du coeur, c'est de Dieu, tout ce qui vient de la main et de la langue, c'est de Satan". Omar (Allah soit satisfait d’elle), ne sachant quoi répondre, était confus.

Fatima-Zahra pleura sa soeur (Allah soit satisfait d’elle) avec amertume, le Prophète (salue et bénédiction sur lui) prit un pan de robe et lui essuya les yeux avec affabilité et tendresse.

Il (P.S. soient sur lui) pria sur sa défunte fille (Allah soit satisfait d’elle), la conduisant vers sa dernière demeure, et l'enterra de ses propres mains dans le cimetière d'El Baqîi.

 

Ses mérites (Allah soit satisfait d’elle)

Selon Anas (Allah soit satisfait d’elle), le Prophète (P.S. soient sur lui) a dit :

"Athman a été le premier à s'expatrier avec sa famille (Rouqaya), après Loth (sur lui le salut)" Rapporté par El Béihaqi et Tabari.

Les femmes ont dit au sujet de leur mariage : "Les plus parfaites créatures vues par l'être humain, Rouqaya et son époux Athman (Allah soit satisfait d’elle) ".

 

Sources :

"Les filles du Prophète Mohammad (P.S. soient sur lui)" de Fdal Haja.

 

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Published by nadia - dans FEMMES autour du Prophète

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